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Reflexions i documents

Thursday, July 12, 2007

ARTICLE 2006

JUDAS LE TREIZIÈME DISCIPLE

J. Montserrrat-Torrents
Universitat Autònoma de Barcelona

Publicat a "Religions & Histoire" (Dijon), n. 11 (2006), págs. 64-67.

À plusieurs reprises dans l'Évangile de Judas, Judas est appelé par Jésus "le treizième (disciple)". La tradition ecclésiastique connaît cette formule de "12+1", mais l'applique à Paul, sans toutefois le nommer "le treizième". Le livre des Actes des Apôtres s'évertue à fonder cette comptabilité, désormais acquise tant dans la tradition ecclésiastique que dans les courants gnostiques. Or, cette expression revêt dans l'Évangile de Judas une portée ecclésiologique qui constitue, à mon avis, une des principales clés interprétatives de ce curieux document.

La structure conceptuelle de l'EJ se developpe autour de l'opposition des Douze et de Judas, le "treizième". Les Douze constituent le noyau de l'église "psychique", tandis que Judas représente la communauté des êtres humains spirituels. Le passage clé à cet égard est le suivant:
"Celui qui d'entre vous (les disciples) se considère fort parmi les hommes, qu'il fasse comparaître l'homme parfait et qu'il se tienne devant moi". Et les disciples de dire: "Nous sommes forts". Mais leurs esprits n'osèrent pas se tenir devant lui, à l'exception de Judas Iscariote. Certes, il put se tenir devant lui, mais il ne put pas le regarder dans les yeux, bien au contraire, il détourna son regard de sa face. Judas lui dit: "Je sais qui tu es et d'où tu viens: tu es venu de l'immortel éon de Barbelô, et je ne suis pas digne de prononcer le nom de celui qui t'a envoyé". (35,2-21).
Les disciples ne sont pas "l'homme parfait". Dès lors, ils n'ont pas le pouvoir de se "tenir" devant Jésus. "Se tenir" (copte ohe rat) est un mot technique de la gnose sethienne. L'Apocryphon de Jean désigne par ce terme l'acte essentiel par lequel les dispositions divines qui procèdent de l'Esprit Virginal se constituent en face de lui: Et la notion qu'il a de lui devint acte et apparut, se tenant devant lui. (Nag Hammadi II-1, p.27,5). Ce terme est l'équivalent de l'epistrophé plotinienne, par laquelle le Deuxième Principe reçoit la constitution hypostatique.
Par opposition aux Douze (en ce cas, les Onze), Judas a le pouvoir de "se tenir" en face de Jésus. Or, ce pouvoir consiste dans la gnose. En effet, Judas manifeste tout de suite sa parfaite connaissance de l'essence spirituelle de Jésus: Tu es venu de l'immortel éon de Barbelô: voilà l'acte de "se tenir". Acte, certes, inchoatif dans cet éon (il ne put pas le regarder dans les yeux), mais tout de même essentiellement spirituel et gnostique. Ce pouvoir, Judas ne l'a pas reçu de Jésus en ce moment: il le possède par nature, par le fait de son appartenance à la "génération indomptable" (53,24), la "grande génération d'Adam" (57,11).
Judas était-il déjà le disciple bien-aimé? Certains interprètes ont cru déceler dans les textes évangéliques une certaine préséance de Judas. C'est du moins ce que pensait déjà un auteur manichéen dont l'originel syriaque a été préservé en dialecte parthe: Il (Jésus) fit d'Iscariote sa monture, le dévot le plus aimé de ses disciples. Et lui le montra au gardien en l'abordant et livra le fils de l'homme à ses ennemis.
Suite à la manifestation par Judas de son essence spirituelle, Jésus entame sa "séparation" de l'univers démiurgique représenté par les disciples:
Écarte toi d'eux; je te révélerai les mystères du royaume. Tu peux les saisir, mais tu peux aussi souffrir beaucoup, puisqu'un autre occupera ta place, afin que les douze [disciples] se complètent devant leur dieu. (35,23 - 36,4).
Ce passage implique un refus radical de la tradition canonique sur le suicide de Judas. D'accord avec cette annonce prophétique de Jésus, les disciples, après son ascension, procéderont à l'élection d'un substitut de Judas dans le collège des Douze (cfr. Actes 1,20-26), mais du vivant de Judas. Les représentants des deux races humaines s'écarteront définitivement à ce moment, sans pourtant se séparer du tout dans cet éon. Les sujets du Démiurge (leur dieu) provoqueront désormais des malheurs aux pneumatiques (ce qui implique la persistance de certains liens).
À partir de cet acte de séparation, Judas deviendra "le treizième":

"Pourquoi te préoccupes tu ainsi, oh treizième esprit (daimon)"… Judas dit: "Dans ma vision, je vis comme les Douze me lapidaient et me persécutaient". (44,21 - 45,1).
Tu seras le treizième, et tu seras accusé par le reste des générations, et tu arriveras à les surmonter. Aux derniers jours, ils reprouveront tes ascensions à la sainte génération. (46,19 - 47,1).
[…] ton astre sur le treizième éon. (55,10-11).

L'expression "le treizième" n'a pas donc de sens au moment où la révélation de Jésus à Judas se produit (trois jours avant la Pâque); à ce moment Judas appartient toujours au collège des Douze. Le "treizième" est une expression ecclésiologique qui porte sur la situation respective des croyants après le départ de Jésus.

Une fois esquissée la diverse situation sotériologique et ecclésiologique des acteurs de l'Évangile de Judas, passons à une succincte description linéale du texte en fonction de ces données.
Jésus se manifesta sur la terre et opéra des miracles. (33,7-8). Le Christ pléromatique descendit donc à travers les sept cieux, en se rendant semblable à leurs fils, et les vida graduellement de leur puissance. (Irénée, Adversus Haereses I 30,12). Ce Christ acquiert dès lors nature humaine: L'homme qui me revêt (EJ 56,19-20). C'est en vertu de cette descente que Jésus possède le pouvoir démiurgique de faire des miracles.
Pour le salut de l'humanité (33,9). Jésus assume toute l'humanité, tant psychique que pneumatique (cfr. Clément d'A., Excerpta 58). Mais seuls les psychiques ont besoin de rédemption, c'est-à-dire, d'être rachetés du Démiurge. Les pneumatiques, eux, se sauvent par nature.
Alors l'appel des douze disciples eut lieu. (33,13-15). La constitution de ce groupe sotériologique vise le salut des psychiques. Les Douze ont dans cet éon un statut ambivalent: ils appartiennent, certes, au Jésus psychique, mais ils sont aussi les sujets du Démiurge, votre dieu qui est dans vos cœurs (34,25-26). Plus encore: dans la perspective de la persécution contre Judas, les douze disciples manifesteront leur appartenance au Démiurge, le dieu de l'Ancien Testament: Vous êtes ceux qui reçoivent les offrandes de cet autel que vous avez vu. C'est lui le dieu que vous servez, et vous êtes les douze hommes que vous avez vus. Le troupeau que vous avez vu préparé pour le sacrifice représente la foule que vous avez fourvoyée devant cet autel. (39.18 - 40,2).
Le discrédit, même post-pascal, des Douze, témoigné par les sarcasmes de Paul et par les dures remontrances des évangiles canoniques, est repris par la plupart des auteurs gnostiques. Les Douze, cependant, finissent en général par recevoir et comprendre le message de Jésus et deviennent gnostiques. Par contre, la position de l'Évangile de Judas est unique et radicale: les Douze appartiennent essentiellement et définitivement à la sphère démiurgique. Le triage définitif des psychiques justes et injustes (cfr. 33,10-13) est différé jusqu'à l'eschatologie personelle (cfr. 43,12-23 et Irénée, Adversus Haereses I 30,14). La séparation éternelle des deux races aura lieu à la fin des temps.
Le début du procès de la séparation de Judas et les Onze a lieu à cause du "mystère de la trahison" : Toi, tu les dépasseras tous, puisque tu sacrifieras l'homme qui me revêt. (56,17-20). Après cette annonce, Judas reçoit la perfection de la gnose: Judas regarda vers le haut, il vit le nuage de lumière et entra en lui. (57,21-23). Cette "entrée" est l'équivalente des "ascensions" mentionnées dans 46,25; elles est à rattacher à l'image de la "chambre nuptiale" des valentiniens. Judas devient le chef et le guide de l'église des pneumatiques: L'astre qui est le guide (proegoumenos), c'est ton astre. (57.19-20).

L'Évangile de Judas est un précieux témoin de la polémique qui vers la moitié du IIème siècle opposait l'église institutionnelle et les conventicules gnostiques. Irénée de Lyon et Justin, entre autres, dénoncèrent la présence de ces déviations doctrinales au sein des communautés, insouciantes, elles, à l'égard de ce qui pour la plupart des croyants n'étaient que querelles de théologiens.
Dans la bibliothèque de Nag Hammadi, deux traités au moins, Le Témoignage de la vérité et L'Interprétation de la Connaissance, sont un reflet de cette situation. Les gnostiques, à la différence des marcionites et des montanistes, ne quittèrent pas la Grande Église afin de constituer des communautés "schismatiques". D'autre part, jamais un concile ne fut convoqué pour parer à ce danger qui pour beaucoup n'en était pas un. Notre Évangile de Judas reflète bel et bien cette situation. Si vers la moitié du IIème siècle le conventicule des gnostiques qui se réclamaient de Judas se plainte de la persécution des "Douze", c'est-à-dire, des ecclésiastiques, c'est qu'ils font partie de la communauté chrétienne. La solution aurait été bien facile: quitter l'église. Mais ils n'y songent nullement. Ils sont les adeptes du "treizième"; or, il n'y a pas de "treize" s'il n'y a pas de "douze". Le triage se fera de lui-même, à la fin. À la fin "Dieu connaîtra les siens", comme il fut sagement averti au siècle XIII aux croisés qui s'attaquaient pêle-mêle aux catholiques et aux cathares.

Friday, July 06, 2007

CURRICULUM DE PUBLICACIONS

CURRICULUM DE PUBLICACIONS
Tal com vaig anunciar, incloc aquí la llista total de les meves publicacions des de 1969.

JOSEP MONTSERRAT TORRENTS
Barcelona, 1932
Doctor en Teologia, Universitat Gregoriana de Roma, 1968
Doctor en Filosofia, Universitat de Barcelona, 1977
Professor de la U.A.B., des de 1972. Catedràtic des de 1996. Emèrit des de 2002.

Estudis a Roma, París, Múnster i Benarés.

Professor a la Venice International University, 2000 i 2003.
Directeur d'Études Invité à l'École Pratique des Hautes Études, París-Sorbona, 2003.

Actualment director de l'Escola d'Egiptologia del Museu Egipci de Barcelona.

PUBLICACIONS

Matrimoni, divorci, separació: noves perspectives
Edicions 62, Barcelona, 1969. 221 págs.

Matrimonio, divorcio, separación: nuevas perspectivas.
Editorial Península, Barcelona, 1970. 230 págs.

J. Montserrat, autor; Gary Mc Eoin, traductor..
The Abandoned Spouse ,.
Bruce, Milwaukee, 1970. 210 págs.

Estudios sobre Metodio de Olimpo..
Eset, Vitoria, 1970. 84 págs.

Les eleccions episcopals en la història de l'Església .
Editorial Pòrtic, Barcelona, 1972. 257 págs.

Las elecciones episcopales en la historia de la Iglesia
Editorial Pòrtic, Barcelona, 1972. 288 págs.

Los gnósticos , dos volúmenes.
Gredos, Madrid, 1983. 287 y 422 págs.

Filó d'Alexandria. La Creació del Món i altres escrits , (Textos Filosòfics)..
Laia, Barcelona, 1983. 195 págs.

Las transformaciones del platonismo .
Publicacions de la Universitat Autònoma de Bellatera, 1987. 112 p.

La sinagoga cristiana . El gran conflicto religioso del siglo I.
Muchnik, Barcelona, 1989. 349 p.
Trotta, Madrid, 2005.

El desafío cristiano. Las razones del perseguidor .
Anaya y Mario Muchnik, Madrid, 1992. 271 p.

Platón. De la perplejidad al sistema .
Editorial Ariel, Barcelona, 1995. 202 p.

El barquer dels déus (novel.la).
Publicacions de la U.A.B, 1005.

El evangelio de Judas
EDAF, Madrid, 2006

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Joan Leita, traductor; J. Montserrat, introducció i notes.
Epictet: Enquiridió. Marc Aureli: Reflexions .
Textos Filosòfics, Laia, Barcelona, 1983. 195 págs.

"La racionalidad matemática del universo en el Timeo "
II Quinzena de Filosofia de la Ciència , pags. 15-27.
Publicacions de la Universitat Autònoma de Barcelona, 1988.


"Some epistemological notes on Greek cosmology".
Foundations of Big Bang Cosmology , edit. por F. Walter Meyerstein, pags. 5-8.
World Scientific, Singapur, 1989.

Joan Leita, traductor; J. Montserrat, introducció i notes.
Plató. Parmènides, Teetet .
Textos Filosòfics, Laia, Barcelona, 1990. 263 págs.

"Presència d'Egipte a la cultura hellenística".
Egipte i Grècia , pags. 165-178.
Fundació Caixa de Pensions, Barcelona, 1989.

"Orígenes. El diálogo que no pudo ser".
Philosophia Pacis. Homenaje a Raimon Panikkar , ed. por M. Siguán, pags. 409-424. Símbolo Editorial, 1991.

"Les Pérates".
Pleroma (Homenaje a Antonio Orbe), págs. 229-242.
Santiago de Compostela, 1990.

"Los fundamentos filosóficos de las gnosis occidentales".
La gnosis o el conocimiento de lo oculto , págs. 39-52.
Universidad Complutense de Madrid, 1990.

"Evangelis gnòstics".
Apòcrifs del Nou Testament , edic. por A. Puig, págs. 67-178.
Edicions Proa, Barcelona, 1990.

"El marco religioso del cristianismo primitivo (II). Reflexiones y perspectivas"..
Orígenes del cristianismo , ed. por A. Piñero, págs. 67-80.
El Almendro, Córdoba, 1992.

Los evangelios gnósticos".
Fuentes del cristianismo. Tradiciones primitivas sobre Jesús, Ed. A. Piñero, págs. 455-475.
El Almendro, Córdoba, 1993.

"L'aparença del sentit".
El problema de la realitat , ed. X. Antich, pags. 88-91.
Barcelona, 1995.

"La gnosis".
Enciclopedia Iberoamericana de Filosofia. Vol. 14: Historia de la filosofía Antigua, págs. 363-384,
Madrid, Trotta, 1997.

"Rationale, reale, apparens".
Enrahonar. Número Extraordinari. Segundo Congreso Internacional de Ontología , págs. 333-338.
Universitat Autònoma de Barcelona, 1999.

"Methodius of Olympus, Symposium III 4-8: An Interpretation".
Studia Patristica XIII. Proceedings of the VI International Conference On Patristic Studies, Oxford, 1971, ed. por E. Livingstone, págs. 239-243.
Akademie Verlag, Berlin, 1975.

"La notice d'Hippolyte sur les Naassènes",
Studia Patristica XVII,Proceedings of the VIII International Conference On Patristic Studies, Oxford, 1979 ed. por E. Livingstone, pags. 231-242.
Pergamon Press, Oxford, 1983.


"La philosophie du Livre de Baruch de Justin".
Studia Patristica XVIII,Proceedings of the IX International Conference On Patristic Studies, Oxford, 1983 ed. por E. Livingstone, págs. 253-261.
Cistercian Press, Kalamazoo y Oxford, 1985.

'Plato's Philosophy of Science and Trinitarian Theology"
Studia Patristica XX , Proceedings of the X International Conferenece on Patristic Studies, Oxford, 1987, ed. por E. Livingstone, págs. 102-118.
Peeters, Lovaina, 1989.

"La notice d'Hippolyte sur les Séthiens",
Studia Patristica XXIV, Proceedings of the XI International Conferenece on Patristic Studies, Oxford, 1991, ed. por E. Livingstone, págs. 390-398.
Peeters, Lovaina, 1993.

"The Social and Cultural Setting of the Nag Hammadi Library",
Studia Patristica , Proceedings of the XII International Conferenece on Patristic Studies, Oxford, 1995, ed. por E. Livingstone, págs. .
Peeters, Lovaina, 1997.

"Introducción general. Exposición sobre el alma. Apócrifo de Juan. Allógenes. La hipóstasis de los arcontes. Sobre el origen del mundo. Asclepio. Enseñanxa autorizada. Platón, La República ."

Antonio Piñero, José Montserrat, Francisco García Bazán, Textos gnósticos. Biblioteca de Nag Hammadi I: Tratados filosóficos y cosmológicos,
Madrid, Trotta, 1997; 2º ed. 2000.

'Evangelio de María"
Antonio Piñero, José Montserrat, Francisco García Bazán, Textos gnósticos. Biblioteca de Nag Hammadi II; Evangelios, hechos, cartas.
Madrid, Trotta, 2000.


"Apocalipsis de Pablo. Segundo apocalipsis de Santiago. El Pensamiento de Nuestro Gran poder. Melquisedec. Testimonio de la verdad. La interpretación del conocimiento.
Antonio Piñero, José Montserrat, Francisco García Bazán, Textos gnósticos. Biblioteca de Nag Hammadi III: Apocalipsis y otros escritos.
Madrid, Trotta, 2001.

"El universo masculino de los naasenos".
Faventia 2/1 , 7-13. 1980


"El platonismo de la doctrina valentiniana de las tres hipóstasis",
Enrahonar 1 , 17-31. 1981.

"Filó d'Alexandria. De la saviesa a la contemplació"
Enrahonar 7/8 , 103- 107. 1984

"El Timeo : de la política a la ciencia a través de la imaginación"
Enrahonar 12 , 31-40. 1985.

"Sociologia i metafísica de la gnosi"
Enrahonar 13 , 43-56. 1986.

"La constitució harmònica de l'Anima del Món en el Timeu de Plató".
Butlletí de la Societat Catalana de Ciències Exactes, 57-65. 1988.


"Origenismo i gnosis: los "perfectos" de Metodio de Olimpo".
Augustinianum 26 , 89-101. 1986.


"La cosmogonie du Timée et les premiers chapitres de la Génèse .Quelques lectures juives et gnostiques".
Archivio di Filosofia 53, 287-298. 1985.

"Orígenes. El Diálogo que no pudo ser".

Philosophia pacis. Homenaje a Raimundo Pannikar, Símbolo Editorial, Barcelona, 409-424. 1989.

Plotí. Ennèades (Antologia)
Traducció de Carles Garriga. Edició a cura de J.M.T.
Edicions 62, 2006.

"Sociologie et métaphysique de la gnose".
Heresis 23 , 57-73. 1995.

"Apunts sobre l'essència grega de la modernitat".
Enrahonar 17 , 63-67. 1991.

"L'essència del cristianisme".
Enrahonar 18, 61-69. 1992.

"El diálogo de las culturas".
Heterodoxia 18, 115-121. 1992.

"Més enllà de l'ateisme: la reconstrucció de Déu".
Qüestions de vida cristiana 163-164 , 101-108. 1992.

"L'U: una història de família".
Enrahonar 22 , 63-74. 1994.

J. Montserrat, Daniel Quesada
"El factor de invención en las teorías cosmológicas".
Enrahonar 20 , 99-105. 1993.

"Hipàtia, matemàtica i doblement gentil"
Quaderns. Observatori de la Comunicació Científica 1, 50-52, 1995.

"Plató, entre la veritat i el mite".
La mitologia. II Curs de Pensament i Cultura Clàssica"
Universitat de les Illes Balears, 69-76. 1999.

"Un'omelia copta della Biblioteca Marciana"
Miscellanea Marciana XVII (2002) 97-117.

"Le débordement (pors) des ténèbres corporelles sur la lumière corporelle selon Mani"
Études coptes IX. (Cahiers de la Bibliothèque copte 14) París, 2006, pp. 305-309.



III Congrés Universitari Català. Actes
Edicions 62, Barcelona, 1980.